21 mars 2023 Des outils numériques pour réduire votre empreinte environnementale

Temps de lecture - 11 minutes

À l’heure de la transformation numérique, il existe un autre défi colossal pour de nombreuses organisations: celui du développement en pleine transition climatique.

Mis à jour le 10 août 2023

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Comment utiliser des outils numériques pour réduire l'empreinte environnementale d'un événement ou d'une attraction? 

À l’heure de la transformation numérique, il existe un autre défi colossal pour de nombreuses organisations: celui du développement en pleine transition climatique. Encore à ses balbutiements, l’utilisation de la technologie verte dans les événements et les attractions pourraient peut-être faciliter le virage carboneutre de l’industrie… Dans cet article, on se demande: comment utiliser des outils numériques pour réduire l’empreinte environnementale d’un événement ou d’une attraction?

Voici cinq apprentissages-clés liés à la dimension numérique du développement durable avec Tristan Oertli, directeur, Gestion du changement, Talsom et

Véronique Allard, chargée de développement durable au Palais des congrès de Montréal, qui étaient de passage au balado Destination: numérique.

1. Valoriser l’économie circulaire, principe phare du développement durable

Pour Tristan Oertli, la gestion du changement environnemental passe inévitablement par le principe « d’économie circulaire », selon lequel il faut concevoir les produits et les services en fonction de leur cycle de vie complet. Par exemple, si une organisation doit utiliser du matériel informatique (tablettes, écrans) pour ses opérations, il est important de planifier ce qui arrivera avec l’équipement après la tenue d’un événement.

En exemple, Tristan Oertli mentionne l’application Explorama, qu’on peut télécharger sur un téléphone intelligent comme alternative aux appareils d’audioguide utilisés dans les musées. Plusieurs éléments dans la conception de l’application, comme la localisation des serveurs, ont été réfléchis pour diminuer l’empreinte carbone de ce service.

L’expert fait une mise en garde: les outils numériques ne sont pas nécessairement une panacée et il faut aussi tenir compte de leur impact sur l’environnement. Dans les pays occidentaux, le secteur numérique serait responsable de près de 10% des émissions de gaz à effet de serre, selon Tristan Oertli.

2. Mettre la communication au coeur de la transition climatique

Véronique Allard pilote la stratégie de développement durable du Palais des congrès de Montréal, un des pôles événementiels les plus fréquentés au Québec. Son rôle consiste à orchestrer les actions de différentes équipes dans les dossiers qui touchent l’empreinte environnementale de l’organisation.

La communication est donc fondamentale pour rallier les parties prenantes qui vont des employé.e.s (opérations, sécurité, ventes, services alimentaires et plus) aux promoteurs.trices qui investissent le Palais pour un événement.

Virage numérique : accompagnement

3. Éviter l’écoblanchiment dans sa communication numérique

Selon Véronique Allard, il faut absolument éviter de promettre de poser des gestes écologiques si on n’est pas en mesure de tenir parole. Cette mauvaise approche, qu’elle appelle « écoblanchiment », peut parfois trouver son chemin jusque dans les communications numériques d’une organisation.

La leader croit qu’il faut plutôt utiliser les outils numériques pour permettre aux intervenants.es de bien comprendre les enjeux et les solutions mises en place. Cette volonté passe non seulement par le partage d’information, mais par un réel dialogue avec les parties prenantes (dialogue facilité par les plateformes numériques).

Finalement, toujours selon Véronique Allard, il est aussi primordial d’éviter d’envoyer des signaux contradictoires (dans la gestion des matières recyclables, par exemple).  Cela permet de démontrer l’importance des gestes mis en place et de susciter l’adhésion des visiteurs.euses.

4. En développement durable, il faut communiquer « juste assez » et susciter l’espoir

Les deux intervenant.e.s reconnaissent que l’information peut à la fois pousser à l’action et paralyser le public cible d’un message. Quand il est question de sensibilisation, Tristan Oertli parle du « juste milieu ». L’outil numérique est une opportunité pour rendre le développement durable et la transition climatique plus présents dans l’esprit du public, sans noyer le message dans des détails qui peuvent démobiliser la population.

Pour Véronique Allard, il faut bien communiquer sur les gains liés aux petits gestes; la leader n’hésite pas à parler « d’éco-espoir » pour combattre « l’éco-anxiété ».

5. Mesurer l’impact environnemental du numérique, nouveau chantier d’avenir pour la réduction des gaz à effet de serre

À l’heure actuelle, il n’existe pas d’outil pour comptabiliser les émissions de gaz à effet de serre liés au numérique. Selon les deux intervenant.e.s, le manque de données est un défi important pour rendre l’utilisation du numérique plus concret dans la transition climatique. On pourrait croire qu’un mode d’organisation hybride, qui pourrait limiter les transports des participant.e.s, réduirait l'empreinte d’un événement, mais pour le moment c’est encore difficile à prouver.

L’utilisation d’énergie est un autre élément intangible qu’il faut mieux comprendre pour réduire l’impact lié à l’utilisation d’équipement numérique. Tristan Oertli souligne que la plupart des produits électroniques ont déjà produit 75% de leur empreinte au moment d’arriver dans les mains des consommateurs. C’est pourquoi il est fondamental de sensibiliser le public au principe d’économie circulaire, autant dans sa communication numérique que dans les objets technologiques déployés lors d’un événement.

Virage numérique : accompagnement

 

En savoir plus :

Le balado Réduire son empreinte environnementale est diffusé sur Spotify ou sur YouTube et une infographie vous est présentée en complément d’information.

Pour en savoir plus, veuillez consulter le site Web Virage Numérique ou envoyer vos questions par courriel à numerique@eaq.quebec.

Cet article est rendu possible grâce au Programme de soutien au virage numérique des activités, attractions et événements touristiques québécois, financé par le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) et le ministère du Tourisme (MTO) dans le cadre de l’Offensive de transformation numérique. La gestion de ce programme a été confiée à Événements Attractions Québec.

Écrit par Formations Infopresse

Formations Infopresse accompagne les professionnels, entreprises et organisations publiques dans le développement de leurs compétences, à l’aide de solutions de formations, conférences et services corporatifs innovants, pratiques, interactifs et de grande qualité.

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