20 mai 2025 Pratiques inspirantes en matière de développement durable

Temps de lecture - 22 minutes

Mis à jour le 20 mai 2025

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Les treize cafés virtuels sur les bonnes pratiques en développement durable, animés par Événements Attractions Québec, ont pris fin! Ce dernier article de blogue revient sur les pratiques inspirantes de plusieurs organisations en lien avec quatre thématiques :

  • la gouvernance participative;
  • le respect du milieu naturel;
  • l’identité et la mise en valeur culturelle;
  • la gestion responsable, l’engagement formel et la certification.

Gouvernance participative

La gouvernance participative est une méthode de gestion caractérisée par l’engagement de l’organisation à impliquer le plus possible les parties prenantes concernées dans le processus décisionnel.

Festival de la chanson de Tadoussac

Créé par et pour les citoyen(ne)s, le Festival de la chanson de Tadoussac a à cœur de considérer les intérêts de tous les groupes touchés par l’événement. Myriam Sénéchal, directrice générale du festival, a présenté l’écosystème des parties prenantes et leur implication respective.

  • Conseil d’administration : la communauté s’implique et toute personne présente à l’assemblée générale annuelle a le droit de vote.
  • Bénévoles et professionnel(le)s : dans une démarche d’amélioration continue, un sondage visant à recueillir leurs commentaires leur est transmis.
  • Partenaires : les partenaires reçoivent une invitation personnalisée pour le festival et le bilan post-événement. Les communications avec les organisations partenaires se caractérisent par une transparence totale, notamment en leur fournissant des explications sur la situation financière difficile, s’il y a lieu.
  • Communauté : le festival s’enquiert des idées et des besoins des citoyen(ne)s à travers des appels à projets semestriels et des consultations publiques. La population est invitée aux événements corporatifs organisés par le festival. Les commerces sont pris en considération dans la planification stratégique et rencontrent l’équipe organisatrice avant et après l’événement pour discuter des pratiques à des fins d’amélioration continue. De plus, la population de Tadoussac et de trois municipalités à proximité bénéficie d’un passeport spécial « Communauté ».
  • Festivalier(-ière)s : un sondage de satisfaction leur est envoyé après l’événement, et l’équipe du festival répond à leurs commentaires sur les réseaux sociaux.

Festival Musique du Bout du Monde​​​​​​​

Photo : © Dá Média_FMBM2024_HiRes800dpi-6

Charles-André Ouimette, directeur des opérations du Festival Musique du Bout du Monde, a fait part des bonnes pratiques de l’organisation pour favoriser la gouvernance participative avec chacune des parties prenantes suivantes : 

 

  • Conseil d’administration (CA) : mise à profit des expertises très variées du CA (ingénierie, notariat, ressources humaines, comptabilité, etc.) lors des prises de décisions, et participation d’un(e) élu(e) municipal(e).
  • Codirection : adoption d’une structure qui permet de prendre des décisions conjointes et éclairées.
  • Équipe : implication dans de nombreux comités et tenue de quatre comités organisationnels chaque année avec une trentaine de membres bénévoles.
  • Bénévoles : envoi d’un sondage de satisfaction pour recueillir, entre autres, leurs suggestions d’amélioration.
  • Organismes : collaboration avec la Maison des jeunes de Gaspé pour monter une brigade verte, dans le cadre de laquelle les jeunes viennent trier les déchets avec leurs parents, et avec le Service d’accueil des nouveaux arrivants de La Côte-de-Gaspé pour recruter des bénévoles.
  • Communauté : collaboration et discussions pour faire émerger des idées.
  • Festivalier(-ière)s : recueil de commentaires via un sondage, développé en partenariat avec Telus dans le cadre du plan de commandite.
  • Recensement des commentaires de toutes les parties prenantes dans le bilan.

Respect du milieu naturel

Zoo Ecomuseum

Photo : © Zoo Écomuseum

Le Zoo Ecomuseum est un organisme à but non lucratif dévoué à la protection et à la conservation de la faune québécoise. Nathalie Jreidini, directrice de l’éducation, a détaillé les programmes et les projets déployés pour mener à bien leur mission. Voici quelques-unes des nombreuses actions mises en place :

 

  • accueil de groupes scolaires et du grand public;
  • sensibilisation de près de 150 000 personnes chaque année, dont environ 30 000 jeunes, grâce aux programmes éducatifs;
  • mise en place d’une réglementation pour créer des zones protégées;
  • renforcement de l’implication citoyenne à travers le programme bénévole de l’Atlas des amphibiens et des reptiles du Québec;
  • animation d’activités, d’ateliers et de présentations éducatives lors de la visite du zoo;
  • implantation des programmes de conservation de la Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent, organisme qui chapeaute le Zoo. Ces programmes assurent le respect du milieu naturel à travers diverses actions, notamment l’aménagement de structures spéciales, la sécurisation de zones à risque, la bonification de la flore et l’identification de nouveaux habitats. Un travail très important est également réalisé avec les acteur(-trice)s des différents territoires pour renforcer la sensibilisation, la formation, la concertation et les partenariats.

Autres recommandations en faveur du respect du milieu naturel :

  • Protéger les espaces verts de la ville (platebandes, espaces gazonnés, etc.).
  • Mener des études d’impact sur la faune et la flore en partenariat avec des organismes de protection.
  • Installer des éclairages nocturnes respectueux de l’environnement.
  • Organiser des activités de revalorisation, telle l’initiative « Un billet, un arbre » au cours de laquelle les festivalier(-ière)s participent à une journée de reboisement d’espèces indigènes sur un site à proximité de celui du festival.
  • Augmenter la biodiversité en plantant des arbres, en construisant des étangs, en créant des habitats, en installant des nichoirs, etc.
  • Planter les arbres de manière responsable en mettant, par exemple, du bois broyé sur les chemins pour limiter le tassement du sol.

Identité et mise en valeur culturelle

Économusée de Maskisin-Atikuss

Premier économusée autochtone au Canada, l’Économusée de Maskisin-Atikuss aspire à préserver le savoir-faire autochtone en soutenant les artisanes de la communauté et en offrant une vitrine aux produits des Premiers Peuples. Selon Josée Shushei Leblanc, fondatrice et présidente-directrice générale, un économusée est un outil de réconciliation qui met en valeur une identité en partant des produits caractéristiques d’une culture.

Photo : © Économusée de Maskisin-Atikuss

Voici comment l’atelier-boutique d’Atikuss garantit la mise en valeur identitaire et culturelle de la communauté autochtone :

  • lors de la visite :
    • découverte de la communauté innue d’Ushuat à travers la présentation des animaux de la région, d’une douche de sons et d’une création olfactive développée en partenariat avec Stimulation Déjà Vu;
    • utilisation de l’application Anekdote et de bornes interactives pour découvrir les méthodes ancestrales de fabrication des mocassins et des Bottes de l’espoir, des chaussures autochtones traditionnelles;
  • organisation d’ateliers (confection de Bottes de l’espoir, de vêtements et d’accessoires autochtones; dégustations; cours de danse ou de chant) animés par des femmes autochtones;
  • soutien de plus de 400 femmes autochtones en difficulté, en leur offrant une rétribution juste;
  • promotion de la chasse responsable, de l’utilisation optimale et durable des matières premières et du non-gaspillage;
  • collaboration avec douze partenaires locaux.

​​​​Josée Shushei Leblanc a également insisté sur la distinction entre l’appréciation culturelle et l’appropriation culturelle. Cette dernière désigne « l’utilisation, par une personne ou un groupe de personnes, d’éléments culturels appartenant à une autre culture, généralement minoritaire, d’une manière jugée offensante, abusive ou inappropriée », alors que l’appréciation culturelle démontre une volonté de « célébrer et valoriser les éléments culturels d’une manière respectueuse et authentique en prenant le temps de comprendre leur signification »[1].

Autres recommandations pour valoriser l’identité et la culture

  • Instaurer des initiatives favorisant la réconciliation avec les communautés autochtones, tels des ateliers, des expositions, etc.
  • Créer des fonds pour financer des initiatives qui encouragent les musicien(ne)s émergent(e)s à poursuivre une carrière professionnelle.
  • Promouvoir les produits québécois et régionaux.
  • Créer des vidéos sur cette thématique, et les rendre accessibles toute l’année.

Gestion responsable, engagement formel et certification

Festival Délices d’automne

Délices d’automne vise à promouvoir la gastronomie locale et à offrir une vitrine privilégiée aux producteur(-trice)s de la région de Trois-Rivières, tout en adoptant des principes d’écoresponsabilité. Son engagement poussé lui a valu les certifications et les reconnaissances suivantes :

  • niveau 3 de la norme BNQ 9700-253;
  • certification « Partiellement accessible » de Kéroul;
  • détenteur de la plus haute certification de la Fondation Trois-Rivières durable;
  • finaliste 2023 pour le Prix Grand Vivat remis par Loto-Québec;
  • lauréat 2024 du Prix Grand Vivat remis par Loto-Québec et du Prix Vivats RECYC-QUÉBEC « Prévention et réduction à la source des matières résiduelles ».

De plus, la responsable des événements, Yannick Aubuchon, a présenté leurs multiples engagements écoresponsables, tels  :

  • des partenariats avec plus de 45 organismes locaux et nationaux, comme Éclore, RECYC-QUÉBEC et Trois-Rivières durable;
  • des dons de surplus alimentaires et la remise de 3 500 $ à l’organisme Moisson Mauricie;
  • des prêts, des échanges et des ententes avec des organismes communautaires;
  • des programmes de réinsertion sociale par le biais des activités de montage;
  • un approvisionnement local à hauteur de 70 %, et 45 % des exposant(e)s provenant de la région;
  • la stimulation de l’économie de la ville grâce aux retombées générées;
  • l’offre de solutions gratuites de transport actifs;
  • l’installation d’îlots de tri à 4 voies et la présence de deux brigades verte, une pour les participant(e)s et une pour les exposant(e)s;

Photo : © Delicesautomne_CyrilleFarré_3

  • l’utilisation de vaisselle et de marchandises réutilisables; le recours à des matériaux recyclés pour les décors et les infrastructures; la mutualisation du matériel avec d’autres festivals;
  • les campagnes de sensibilisation « éco-visiteur » et « éco-exposant ».

Station Mont Tremblant

La Station Mont Tremblant est la première entreprise québécoise à avoir atteint, en 2023, le niveau 4 du Programme Écoresponsable du Conseil des Industries Durables. Cette reconnaissance est le fruit d’une démarche en plusieurs étapes :

  • création d’un comité en développement durable, composé d’un(e) représentant(e) de chaque département, qui a rédigé une charte écoresponsable et élaboré un plan d’action;
  • identification d’un programme de certification adéquat pour l’organisation;
  • implantation des actions préalablement identifiées;
  • obtention du niveau 1 de la certification Ecocert en 2017;
  • révision et amélioration des pratiques jusqu’à l’obtention du niveau 4 en 2023.
  • Baptiste Tesson, chargé de projet en développement durable, affirme que l’adoption d’une démarche structurée et l’acquisition de certifications favorisent l’obtention de subventions, car elles permettent de légitimer les projets déposés. De plus, il a mis de l’avant divers engagements de l’organisation :
  • implication au sein du Programme Climate Challenge de la NSAA (l’Association nationale des domaines skiables), menant à l’obtention du Prix d’excellence Climate Advocacy et Climate Action;
  • communication transparente des actions grâce à un rapport sur le développement durable, un tableau annuel des réalisations, un audit des émissions de gaz à effet de serre et un audit d’Ecocert Canada;
  • mobilisation des équipes par le biais d’initiatives, tel le concours du meilleur projet en développement durable, qui consiste à implanter au sein de l’organisation une idée de pratique durable soumise par un(e) employé(e).

Restez à l’affût pour le retour des cafés virtuels à l’automne!


 

[1] Tourisme Autochtone Québec (TAQ). 2023. Aashukan : Un guide de sensibilisation aux réalités autochtones en contexte touristique. Wendake, TAQ.

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