7 avril 2022 Végétaliser ses installations

Végétaliser ses installations : le cas du John Ball Zoo

Pourquoi s'y intéresser?

• La végétalisation du site — certifié OR par un programme reconnu — donne un résultat très attirant esthétiquement;
• Cette approche peut s’appliquer à tous les sites extérieurs, pas seulement aux zoos;
• Elle constitue une mesure d’adaptation aux changements climatiques (canicules, fortes pluies).

Une approche humaine et verte

La direction du zoo a mis en place de nombreuses initiatives à caractère durable. L’organisme propose la règle des 4 P : People, Planet, Profit, Prosperity. Les projets qui y sont développés doivent ainsi tenir compte de l’aspect humain et social, de l’environnement, de la santé financière de l’organisation et de sa durabilité dans le temps.

Le site offre une foule d’activités et de tours spéciaux ainsi que la possibilité d’y organiser des événements privés qui lui permettent de financer, en partie, des projets de conservation et d’accessibilité pour tous. C’est notamment le cas du programme JUMP qui offre aux moins nantis des comtés de l’État du Michigan de visiter le zoo gratuitement.

Au John Ball Zoo, la gestion des matières résiduelles (recyclage et compostage) et de l’énergie (géothermie, éclairage DEL, etc.) fait maintenant partie des gestes de base en matière d’actions durables. Plus récemment, l’organisme a réaménagé certains secteurs afin de les verdir et ainsi profiter des bienfaits d’un aménagement où la nature reprend ses droits.

Un aménagement d'exception

L’habitat des suricates, conçus il y a quelques années, s’est mérité la certification Gold du système de classement Sustainable Sites Initiatives (SITES).

Économiser l’eau et l’énergie et améliorer l’expérience du visiteur

Le secteur des suricates comprend, entre autres, une toiture végétalisée. Celle-ci permet notamment de filtrer et d’absorber les eaux pluviales. Elles sont ensuite acheminées vers un bassin puis réutilisées en partie pour l’arrosage. Le site comprend aussi des panneaux solaires afin d’alimenter l’éclairage extérieur permettant ainsi de réduire les coûts en énergie.

Les multiples atouts de la végétalisation

En plus du verdissement du secteur des suricates, le zoo comporte plusieurs murs et toits végétaux. Ces derniers améliorent la performance énergétique des bâtiments qu’ils recouvrent en les isolant du froid l’hiver et des canicules l’été. Ces toits et ces murs sont composés de plantes indigènes qui contribuent à la richesse de l’écosystème et à la conservation des pollinisateurs et des oiseaux. Les installations végétales participent aussi à la rétention des sols et à la capture du carbone. Elles constituent un atout esthétique stimulant pour tous les visiteurs et les employés du parc, étant donné les vertus thérapeutiques et de bien-être que procure le contact avec la nature.

Des initiatives payantes

La mise en place de mesures écoresponsables a permis de réduire considérablement la consommation d’énergie et d’eau au zoo.

• En plus des toitures végétalisées, l’équipe a mis en place de nombreuses actions permettant de réduire sa consommation d’énergie, comme des ventilateurs-récupérateurs ainsi qu’une installation géothermique. Avec l’ensemble de ces mesures, on estime que la réduction des coûts en chauffage et en climatisation pourrait s’élever à 60 % depuis 2002.
• Depuis 2002, alors que le zoo a connu de l’expansion, la consommation annuelle d’eau est passée de 83 millions de gallons par année à 20 millions.

​En faire toujours un peu plus

Ces résultats incitent la direction du zoo à en faire toujours plus. On envisage la carboneutralité d’ici 2030. M. Forrester ajoute que :

• Chaque nouveau site d’exposition du zoo est désormais conçu selon de nouveaux standards ou objectifs de construction formulés par le Living Building Challenge, soit des critères d’écoresponsabilité pour des bâtiments durables.
• Les actions pro-environnementales doivent absolument être communiquées aux employés comme aux visiteurs. Il faut notamment expliquer pourquoi on a aménagé une exposition de telle façon, ou ce qui motive l’adoption de certaines pratiques, afin de les inspirer. Le zoo transmet d’ailleurs de l’information à travers son système de signalétique afin de communiquer les vertus de ses aménagements verts ainsi que certaines autres actions écoresponsables.

La recette du succès

• Verdir des zones extérieures, selon des critères de développement durable, comporte de nombreux atouts, dont l’adaptation aux changements climatiques, la réduction de certains coûts en énergie et le confort des employés et des visiteurs. 
• Donner davantage de place à la nature constitue une tendance lourde en matière de développement, de construction et de design (biophilie) ; les bienfaits pour l’humain du contact avec les plantes, la végétation, bref avec la nature expliquent en grande partie cette tendance.
• Communiquer et partager ses efforts en matière d’environnement procurent divers bénéfices. Il s’agit notamment d’une plus-value pour l’image de l’organisation, ainsi que d’une occasion d’inspirer et d’engager les visiteurs dans une voie plus durable.    

 

Ce projet est porté par Événements Attractions Québec et réalisé par le Réseau Veille de la Chaire de Tourisme Transat. Il est rendu possible grâce à la participation financière de :